Faire ses propres yahourts, ce n’est pas une sinécure me direz-vous! Et pourtant, on ne peut pas dire que cela nous ait pris beaucoup de temps de préparation. Ce qui est long, voyez-vous, c’est la « prise » du yaourt sous couvercle, la coagulation, la fermentation, le fait que le lait devienne yahourt quoi. Mais au moins, ça nous permet de nous rendre compte du temps réel nécessaire à la production de ce que nous consommons, ce que nous oublions trop souvent.
- La recette est simple, il suffit de mettre le litre de lait à chauffer à feu très doux avec le zeste d’orange, la cannelle et les badianes, et de laisser infuser jusqu’à refroidissement
- Mélanger une fois refroidi et passé au chinois avec le yahourt.
- Mettre la préparation dans les pots en verre de la yaourtière, et la mettre en marche pour 10 heures.
Ce à quoi il faut penser, c’est à la fin du process, car, à moins d’avoir une yaourtière programmable, et ça existe, il faut essayer dès l’arrêt de la fermentation de mettre les yahourts au frais, pour ne pas qu’ils tournent.
Il est plutôt conseillé d’utiliser du lait entier, mais notre recette avec du lait demi-écrémé délactosé tient parfaitement à la dégustation, il suffit juste d’augmenter le temps de pousse de 8 à 10 heures. La texture est fondante, mais pas liquide,
Avec un litre de lait, on a réalisé 7 yahourts. Le rythme d’utilisation est donc dépendant du nombre de personnes à la maison, et de votre rythme de consommation.
Pour conclure, faire ses propres yahourts, don’t worry, c’est easy!
Ingrédients
- 1 yaourtière
- 1 yahourt au lait entier à la vanille
- 1 litre de lait délactosé, sans lactose, avec lactase (On en trouve dans tous les magasins bio)
- Le zeste d’une orange
- 1 baton de cannelle
- 3 fleurs de badiane
- 4 CS de sucre rapadura
Le saviez-vous !
Le yahourt est un excellent aliment. Tous ceux qui vous diront le contraire mentent. Mais alors pourquoi est-il si décrié? Pour plusieurs raisons. La première est l’intolérance au lactose « acquise ». Pour faire simple, l’enzyme qui va permettre la digestion du sucre contenu dans le lait, le lactose, appelée la lactase (tout le monde suit?) n’est fabriquée qu’en présence dudit sucre, donc dudit lait. Pour faire court, moins on en consomme, moins on le digère. Et un jour, parce qu’on a privilégié d’autres aliments, on se retrouve à ne plus le digérer… du tout. Cela arrive à tous, car la physiologie est ainsi faite.
Il existe une grande exception à cette règle, ce sont les asiatiques et leurs descendants. Il existe depuis plus de 5000 ans une mutation génétique d’expression de la lactase existant dans la population asiatique entraînant une intolérance au lactose « inée ». Les asiatiques et toute personne ayant un ancêtre asiatique peuvent donc être concernés.
D’où l’utilisation dans cette recette d’un lait « délactosé », un lait classique de vache à qui on a ajouté l’enzyme qui manque, la lactase. Bonne digestion assurée donc, même pour les intolérants. Cependant, si vous êtes intolérant aux protéines du lait, alors cette recette n’est pas pour vous, lactase ou pas!