Quand on parle nutrition, le mot inclut tellement de concepts qui s’imbriquent les uns les autres qu’il est parfois bon de faire un focus sur ce dont on parle.
On connait mieux le mot « chrononutrition », qui est un concept protégé, un régime établi par le Dr Alain Delabos. Celui-ci se base notamment sur la chronobiologie nutritionnelle.
Pour faire simple, la chronobiologie nutritionnelle, cela répond à la question:
« De quels aliments ai-je besoin en fonction du moment de la journée? »
Excellente question, merci de l’avoir posée. Car en effet, le métabolisme est fluctuant au cours de la journée, et il est démontré que nous n’avons pas besoin des mêmes apports en nutriments le matin, le midi, ou le soir. C’est parti pour la partie théorique.
Le matin, le taux de cortisol monte dès le réveil, pour atteindre son maximum 30 minutes plus tard. Cette hormone, sécrétée par la glande surrénale (posée sur les reins) est catabolisant, ce qui veut dire que notre organisme a le matin une plus grande possibilité de dégrader les protéines et les graisses. C’est donc à ce moment là qu’il faut les consommer. Par ailleurs, le matin, est aussi sécrétée la dopamine, neurotransmetteur cérébral de l’action, de l’effort, de la concentration, de la motivation, de l’énergie. Cette dopamine nécessite un précurseur, la tyrosine, un acide aminé contenu dans les protéines. Raison de plus pour en consommer le matin, avec les cofacteurs nécessaires à sa synthèse (fer, vitamine B3, B9). La dopamine emprunte ensuite la voie de synthèse de la noradrénaline (neurotransmetteur du plaisir, de la récompense), grâce au magnésium, au cuivre et à la vitamine C.
L’après-midi, vers 18 heures, le cerveau synthétise son pool de sérotonine (neurotransmetteur du confort, de la réassurance, du plaisir, de la tranquillité). Or, cette synthèse nécessite un précurseur appelé le tryptophane (L-trp). Il est donc conseillé de prendre un petit gouter riche en L-trp entre 16 et 17 heures, associé aux cofacteurs nécessaires à sa synthèse: vitamine B3 et B6, fer, cuivre. Et comme cette synthèse se fait plus facilement dans un environnement glucidique, on conseille de prendre un goûter plutôt sucré.
En ce qui concerne le soir, le cortisol diminuant au fur et à mesure de la journée, nous avons donc un moins grand besoin en graisses et protéines plus l’heure avance. Ainsi, le dîner se doit d’être plus léger que le petit-déjeuner et le déjeuner, au risque de stocker le surplus alimentaire sous forme de… graisse!
Les bases physiologiques de la chronobiologie nutritionnelle n’ayant plus de secrets pour vous, voyons quelles conclusions nous pouvons en tirer dans le tableau ci-après vous donnant des exemples de quoi manger quand, et des recettes qui vont avec, bien sûr 😉
Pour ceux qui voudraient imprimer le tableau des exemples, voici le lien: Tableau chronobiologie nutritionnelle
Et voici quelques recettes de l’Ordonnance pour vous lécher les babines, miam!
- Salade revitalisante (déjeuner ou dîner)
- Potimarron farci (déjeuner ou dîner)
- Gaufre à la pâte de noisette (petit-déjeuner ou goûter)
- Porridge chocolaté (petit-déjeuner)
- Avocado toast (petit-déjeuner)
- Gaufre fraises panna-cotta (petit-déjeuner ou goûter)
- Salade néo-crétoise (déjeuner ou dîner)
- Oreilles farcie (déjeuner ou dîner)
- Soupe thaï (déjeuner)
- Fruits au four pour porridge (petit-déjeuner)
- Salade terres et mers du Sud (déjeuner ou dîner)
- Curry de Lotte carottes kasha
- Exotic Morue (dîner)
- Porridge fruits rouges (petit-déjeuner)
- Pancakes passion (petit-déjeuner)
- Caesar Salad (déjeuner)
- Salade vergère/bergère (déjeuner ou dîner)
- Mendiants aux noix et fruits superfruits (goûter)
- Polpettes de veau (déjeuner)
- Light Italy (déjeuner ou dîner)
- Omelette champignons/lardons (petit-déjeuner)
- Grignottes oméga 3 (déjeuner ou dîner)
- Thaï Fine Fish (dîner)
- Healthy couscous (déjeuner ou dîner)